Une friterie n'a pas le même niveau qu'un restaurant. "Nous voulions un endroit chaleureux, où les clients peuvent se restaurer sans se ruiner", explique la copropriétaire Sonja Versmissen.
Une friterie n'a pas le même niveau qu'un restaurant. Ce principe ne se vérifie certainement pas chez De Frietketel, dans la localité anversoise de Merksplas, à deux pas de la frontière néerlandaise. Ici, on patiente pour passer commande non sur des chaises, mais dans un confortable canapé. La salle à manger, pour 65 convives, est aménagée avec goût. Il y a même un coin pour les enfants, qui adore jouer avec le chien Bicky.
"Nous voulions un endroit chaleureux, où les clients peuvent se restaurer sans se ruiner", explique la copropriétaire Sonja Versmissen. Avec son époux Martijn Marijnissen et leur plus jeune fils Jorne, elle exploite l'établissement De Frietketel depuis 2002. Il a occupé le centre de la localité pendant 17 ans, avant de déménager voici 3 ans. "Le bâtiment a été entièrement construit par mon mari, mon fils et mon père, à l'époque âgé de 75 ans !"
De Frietketel a changé de place, mais pas de menu. La fricadelle de Mora, par exemple, trône toujours en haut du hit-parade des clients. "Chez moi aussi !", plaisante Sonja. Les tranches de bami Welten, les Chixfingers Mora et les kippets Van Geloven se démarquent, eux aussi, par leur indémodable popularité. "Il faut ajouter à ce hit-parade les brochettes maison de mon mari", poursuit Sonja. La carte de l'établissement ne propose pas moins de 28 hamburgers et 90 snacks frits. Le panel est large mais ces références sont celles qui plaisent le plus à la clientèle. De Frietketel collabore avec Van Geloven depuis 20 ans. "La qualité est toujours là et le contact avec le représentant Mora est très bon. Ça joue aussi pour la fiabilité d'une marque. Ces dernières années, nous avons étoffé notre carte de variantes végétariennes et sans gluten. La demande est en hausse, mais reste encore marginale. Ce sont toujours les bons vieux snacks qui se vendent le mieux."
Les clients adorent discuter le bout de gras avec les propriétaires, nous explique Sonja : "Chez nous, ils se sentent comme chez eux. C'est ça que j'aime dans ce métier. Nos collaborateurs aussi, disent que nous sommes de chouettes patrons. Ici, on ne craint par la pénurie de personnel."
L'augmentation des coûts est un épineux problème auquel De Frietketel n'échappe pas ; comme le confirme Sonja : "Nous avions anticipé la hausse des prix des graisses de friture, en nous constituant d'importants stocks. Mais les autres coûts ont également augmenté. Nous n'avons relevé nos prix qu'une seule fois et avons réduit nos marges."
Ces futuristes expérimentés ont-ils quelques conseils pour leurs collègues ? "Essayez de vous distinguer, par exemple en proposant un snack du mois. Ne vendez que les produits dans lesquels vous croyez vraiment. Quand les temps sont plus difficiles, il ne faut pas trop vite changer l'assortiment ni les portions. Il faut mordre sur sa chique, car après la pluie vient le beau temps, pas vrai ?
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